Vous avez déjà dû en entendre parler, le marketing fait, certes, bien son job mais, surtout, les avis dithyrambiques des premiers heureux spectateurs sont totalement fondés. Croyez-moi. J’en fais partie.
Vice-Versa c’est le film d’animation de l’année. Et je pense même des dernières années et des années futures.
Après les Nouveaux Héros qui m’avait totalement conquise en décembre, j’ai complètement craqué pour Vice-Versa, vu en avant-première fin mai.
Il sort aujourd’hui et vraiment, allez-y.
J’ai pleuré de rire, les enfants aussi, même l’Homme a adoré, surtout cette scène – destinée si justement aux parents derrière l’écran – où l’on voit « l’intérieur » du cerveau de l’homme et de la femme, le papa et la maman de la petite héroïne, en train de réfléchir. C’est hilarant. C’est merveilleux.
Revenons à Riley, cette pré-adolescente (tiens donc, le sujet me parle comment se fesse t’il ?)(uh uh) de 11 ans qui voit sa douce et heureuse vie bouleversée par le déménagement de sa famille à San Francisco, qui est donc au cœur de l’histoire de ce film. Mais pas de la manière dont on a l’habitude de suivre nos héroïnes. Cette fois, avec Vice-Versa, l’action se déroule dans la tête/l’esprit/le cerveau – choisir la mention préférée – de cette jeune fille.
Ses sentiments sont représentés par Joie, Tristesse, Dégoût, Colère et Peur. Parfaitement rodés et effectuant consciencieusement leur travail, ces rigolos personnages, tellement justes, tellement drôles, tellement entiers sont complètement paniqués lors de la disparition de Joie. Cette dernière, accompagnée de Tristesse vont devoir – pour la sauver de la déprime- retourner au « siège de Riley », le lieu où se construit sa mémoire centrale, en traversant l’immense centre d’archives des souvenirs. Elles croiseront notamment le chemin du Petit Ami idéal de Riley et de son ancien ami imaginaire de sa petite enfance.
Prenez les bases simples et efficaces de tout conte : héros, aventure, chemin à parcourir, embûches, méchants, pièges, personnage secondaire aidant, etc.
Ajoutez-y la sensibilité et l’humour du réalisateur de La Haut (et de Monstres et Cie) Pete Docter
et cela donne un chef d’œuvre. Vraiment.
Dès les 30 premières secondes du film, l’action et le ton sont donnés. On ne s’ennuie pas une seule minute. On y trouve plusieurs lectures et c’est ce que j’adore avec cette nouvelle génération de films d’animation / dessins animés.
Je pense que les plus jeunes ne comprendront pas grand chose cependant. Je réserve donc Vice-Versa au plus de 7 ans – et sans limite supérieure. Ici ma 10 ans et mon presque 8 ont adoré. Ils ont vraiment été touchés par le film et les messages passés : l’importance des sentiments, l’explication de ce qui se passe dans leur tête. Ils ont « vu » ce qui, parfois (souvent ?) les perturbent : « pourquoi je passe de la joie à la colère en deux secondes ». « Pourquoi je n’arrive pas à contrôler ma peur ». A travers le film, tout cela est rendu « mignon » et surtout très clair. Enfin, surtout, ils comprennent l’importance du mélange de ses sentiments. Que chacun à son rôle à jouer dans notre vie. Que les émotions ont une place énorme dans leur quotidien. Avec Vice-Versa tout ce qui était du domaine du psychique et de l’inconscient devient plus parlant, plus concret. C’est une sacré réussite. On est à la limite d’une initiation à la philosophie ludique !
C’est donc aussi un bon moyen pour ensuite « parler » avec son pré-ado. Croyez-moi. C’est parfois plus simple de faire référence à « joie » et « dégout » par exemple pour expliquer un comportement, montrer ce que l’autre a pu ressentir devant une situation, expliquer l’incompréhension, l’étonnement, et, allons plus loin l’insolence. On a beaucoup échangé ensuite avec les enfants sur le film et sur nos émotions personnelles. Passionnant. Aussi !
Un gros carton donc. A ne pas manquer sincèrement.
Mention spéciale au casting des voix française. Je suis totalement fan du choix de Marilou Berry pour Tristesse. Tout comme j’avais trouvé pour Paddington que Guillaume Gallienne était exactement celui qu’il fallait, je réitère ici.
Enfin, cela m’est apparu seulement dans les dernières minutes du film mais les personnages de Vice-Versa me font vraiment penser aux Chokott (d’Oxybul, dérivés d’ailleurs sur des tshirts Okaidi). On les avait à la maison justement : joie, tristesse, colère, peur, et je trouvais justement que pour les plus petits, c’était un bon outil pour les faire parler de leurs émotions !
bon, maintenant, j’attends les Minions !
19 commentaires
Ahhh je languis d’y aller !!!!
J’ai justement vu l’extrait « parental » hier ! Très drôle en effet !
En août on aura le temps d’aller au ciné 😉
On ira le voir c’est évident… la question est quand nous allons avoir le temps d’y aller!)
Vu en avant première aussi fin mai. Et Adoré !! Vraiment ! Je n’ajoute rien à ton article tellement il est juste et drole.
Dis donc, tu m’as fait envie ! même si les miens sont un peu plus jeunes (4 et 5)
J’avais envie de le voir avec Clément, il a 5 ans 1/2, peut-être un peu jeune quand je te lis?
On avait adoré « Les nouveaux Héros » aussi!
Merci de ton article!
Après avoir lu ta critique ce matin, je me suis jetée sur le programme de mon cinéma préféré, et ça y est nous l’avons vu cet après-midi avec ma 6 ans et demi qui termine son CE1 brillamment mais qui est en pleine crise préado… on verra si ça nous aide à communiquer, car les bonhommes rouges ont souvent les commandes des deux côtés ces derniers temps ! (ça doit être la fatigue de fin d’année, en tout cas je l’espère 🙂
Alors ???
Je l’ai vu hier avec mon fils de bientôt 8 ans et je crois que j’ai plus aimé que lui encore, ça m’a bouleversée…
c’est vraiment un petit bijou, mais avant 8 ans c’est peu être un peu trop complexe, il n’y a pas tant d’action que ça ; la cible c’est vraiment les « préados ».
Ah voilà, bouleversée aussi 😕
On a adoré aussi ! J’ai ri et pleuré !
Dans la continuité du film, j’ai bricolé une petite « roue des émotions » avec les personnages du film … https://mimimistigri.wordpress.com/2015/06/22/etoile-des-emotions-vice-versa-a-imprimer/
OH !!! merci pour ce lien, très chouette :angel:
J’ai adoré aussi et ma 5ans a aimé. Mais effectivement il y a plusieurs degrés de compréhension. Et il n’est pas accessible aux plus jeunes.
Il y a des pour et des contre, bon, en tout cas, ce n’est pas violent, c’est juste éventuellement incompréhensible 👿
Très bon film! Cela dit je pense qu’il n’y pas « d’age minimum ». j’ai emmené mon fils de 4 ans le voir il a adoré même si il a surement eu une compréhension différente de celle d’un enfant pus agé. ca a ég&lment été un support de discussion pour parler de ses émotions parce qu’à son age aussi exprimer ce qu’on ressent et comprendre pourquoi c’est aussi très difficile 😉
Ah je suis contente de ce retour positif sur un petit plus petit que les miens !!
[…] passé quelque chose. Côté adultes, ce n’est pas LE Pixar de l’année (on reste sur Vice-Versa) mais on ne peut pas rester insensibles. Guimauves […]
[…] de boules de souvenirs que j’envoie dans ma mémoire interne, section famille/bonheur. (Team Vice Versa for […]
[…] J’ai mis du temps à me décider et mes proches peuvent en témoigner. Je suis passée par toutes les phases : d’hystérique convaincue, je devenais ensuite victime d’un symptôme très féminin, celui de l’imposteur. N’oublions pas son pote « doute » et le meilleur « peur » (tiens, on dirait que je parle du film d’animation Vice-Versa !!) […]