Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas tenté un petit portrait « de maman » !
L’occasion s’est présentée à nouveau récemment, car j’ai eu la chance de rencontrer quelques minutes, la designer française Matali Crasset autour d’un thé au Palais de Tokyo où elle présentait l’une de ces dernières créations.
Je ne vous cache pas que je ne la connaissais alors que pour avoir réalisé deux collections « capsules » pour la marque de vêtement Okaidi et que j’étais un tantinet stressée à l’idée de la rencontrer.
Eh bien figurez-vous qu’elle est absolument adorable, très simple, accessible et surtout évidemment passionnée et donc : passionnante.
Petite présentation pour vous mettre à niveau : je vous vois au fond là-bas !
Matali Crasset est designer industriel de formation. Elle a fait ses premières armes dans les années 1990 auprès de Denis Santachiara en Italie et Philippe Starck en France. Au début des années 2000, elle a créé sa propre structure, Matali Crasset Productions. C’est à Belleville, dans une ancienne imprimerie réhabilitée en logements et petits jardins qu’elle a installé son studio.
Ni une ni deux, j’ai cherché à savoir quelle maman elle était ! Car Matali Crasset est certes une designer très connue pour son style atypique qui intervient sur des territoires éclectiques, elle était aussi maman, de deux enfants : une adolescente et un garçon, Arto, de 9 ans.
Extraits de notre échange
Nous avons prénommé notre fille Popline car nous voulions une enfant dynamique, c’est plutôt réussi ! »
Matali Crasset se définit comme une maman expérimentale. Très aidée par son conjoint, elle avoue s’appuyer beaucoup sur lui pour la gestion quotidienne des enfants.
Le jeu est primordial pour les enfants. »
Et comment fait cette maman designer pour faire découvrir l’Art à ses propres enfants ?
Nous faisons des ateliers de création ensemble. »
Elle m’a donné quelques conseils – très simples – pour initier les petits à ce monde : les emmener à des expositions, les laisser regarder, s’exprimer devant les oeuvres. L’idéal étant, bien sûr, de tenter de trouver des expositions dont la thématique se rapproche d’une de leur passion à la base : robot, super héros par exemple ! Il est plus facile alors de les faire accrocher.
Laisser la place à l’imaginaire »
Voilà ce qui restera pour moi le plus précieux de ses conseils.
Concernant sa collaboration avec Okaidi, pour la 2e année consécutive, Matali Crasset a souhaité redonner de l’insouciance, une « bouffée d’air » en imaginant deux petits personnages – Picoboy et Picogirl que l’on retrouve donc sur chaque modèle de la collection Capsule – issus du « monde imaginaire Picoland créé à partir d’une figure géométrique unique ». Elle m’a confié que se sont les articles garçons qui sont arrivés en premier et qu’elle a demandé le ressenti de ses propres enfants devant son travail.
Il faut donc regarder ce projet comme une fiction : un monde construit à partir d’un carré étoilé, une forme ludique et unique qui dessine un abécédaire de formes tout en « picos », pour donner du piquant à la vie. »
Vous retrouvez tous les modèles (une vingtaine) Matali Crasset pour Okaidi sur la boutique en ligne.
7 commentaires
il y a encore pour moi beaucoup trop de dessins thermocollés sur les vêtements… :angry:
AH AH AH mais ceux là ne se décollent pas 🙂
ah mais on s’en fout que ça se décolle pas… C’est fabriqué à base de pétrole, de colle, du plastique et que ça diffuse un truc pas glop du tout dans la peau de nos enfants… :angry:
Je précise tout de même qu’on aime Okaidi et Obaibi depuis longtemps mais qu’il faut beaucoup trier et c’est bien dommage.
Je n’ai pas encore vu ces pièces en boutique. Elles ont l’air sympa, Okaïdi est de toute façon une marque très sympa pour les enfants. Je me suis un peu ruinée le mois dernier
Intéressante cette interview 🙂
Matalie est une grande dame du design. Je l’ai découverte au 104 où elle a exposé. La maison des tout-petits a été également imaginée par elle (il me semble..). Je suis fan !