En devenant parents – et c’est d’ailleurs aussitôt l’embryon accroché dans le ventre de la maman, nous signons un contrat à durée indéterminée avec l’Entreprise de la Vie – celle qu’on a créée en l’occurrence, merci de suivre – et donc de la peur de la perdre. CQFD. On appellera ça les dommages collatéraux de la parentalité.
Si on pensait jusque là connaître le mot « peur », il prend là sa véritable signification. Il ne s’agit plus de cette sensation ressentie quand il fallait parler en public, passer un examen, ou même sauter en parachute! Nan, du pipi de chat ça. Nan désormais, on parle juste de la peur que la chose que l’on aime le plus au monde soit blessée, abîmée, malheureuse, ou pire.
À chaque étape de leur vie, nos peurs changent, c’est pour ne pas s’ennuyer en fait. Évidemment, la base reste identique. Cependant, d’abord, on a peur qu’il ne reste pas bien accroché, qu’il se passe quelque chose à l’accouchement, qu’il ne soit pas « normal »… puis qu’il ne grossisse pas assez, qu’il ne marche pas avant ses 3 ans, qu’il ne dorme pas une nuit complète avant ses 18 ans. Cela peut paraître ridicule quand on regarde en arrière, évidemment. Mais pourtant. On est tous passés par là.
Notre petit grandit, il fait de plus en plus de pas… dans la société. Et là, ça se gâte. On a peur qu’il ne se fasse pas d’ami à la maternelle, que quelqu’un lui fasse du mal dans la cour, qu’on le kidnappe, qu’il échappe à notre vigilance et qu’il traverse seul la rue…
La liste est longue hein ?!
Et puis finalement, on arrive, j’arrive, bon an mal an à la perspective très proche de l’entrée au collège. Dans 18 mois ici, Choupie étant de janvier, j’ai l’impression d’avoir gagné 1 an dans l’affaire !
Je pense toujours avoir été une mère cool. Pas pot de colle. Je laisse mes petits aller depuis leurs plus jeunes âges chez leurs grands-parents par exemple, l’été plusieurs semaines de suite même. La séparation, je trouve ça positif, et je la positive face à eux en tout cas. Ensuite, derrière, JE gère MES sentiments parfois ambivalents.
Mais alors, l’entrée au collège me terrifie. Déjà parce qu' »ON » dit que c’est une étape particulièrement frappante. Et que moi, les « ON-DIT », j’ai tendance à les écouter, à les amplifier et là, pour le coup, à ne pas vraiment réussir à les positiver.
De quoi ai-je peur ?
De l’effet de groupe. Des clopes. De la drogue. De l’alcool. Du sexe. De cette envie de faire comme les autres, conneries incluses.
Et puis évidemment, du harcèlement, du racket, de la violence physique, mais, j’ai presque envie de dire « pire » : morale.
Les injures. 24/24, 7/7 (merci les réseaux sociaux)
Déjà aujourd’hui, les 2 ou 3 fois où les enfants ici se sont fait « embêter » en classe ou dans la cour de l’école primaire, il a fallu plusieurs jours et divers signes très difficiles à décrypter pour s’en apercevoir. Et pourtant, ils savent. Ils savent que si quelqu’un, un jour, leur dit « n’en parle pas à tes parents sinon… », ils doivent JUSTEMENT venir nous le dire.
Ils savent qu’en se laissant faire, le harceleur n’arrêtera pas, au contraire.
Mais pourtant, déjà, on a du mal à les faire parler.
Alors demain ? Quand ils seront adolescents et que nous serons donc nous, parents, mécaniquement des gros relous ?
On apprend chaque jour notre rôle de parents, en tout cas, nous, on n’a pas été livré du mode d’emploi. Mais sur ce coup-là, l’Homme et moi, on aimerait une formation accélérée (et une boule de cristal et un sérum de vérité aussi).
Comme on n’a pas trouvé. On se dit qu’on va devoir expliquer, encore et encore, ce qui existe, ce qui peut arriver, ce dont ils peuvent être témoins aussi, comme le dit si bien ce jeune homme très touchant à la fin de ce reportage terrifiant, poignant, très dur émotionnellement, mais tellement bien fait : SOUFFRE-DOULEURS, ILS SE MANIFESTENT.
Plusieurs passages m’ont marqué. Notamment le fait que les enfants harcelés ne savent pas qu’ils le sont. Ils ne savent pas que cela porte un nom.
Et puis cette peur de le dire, pour ne pas passer évidemment pour le pauvre petit à sa maman, mais aussi pour ne pas « décevoir », « blesser », « inquiéter » ses parents. Bon sang. Mais JUSTEMENT, INQUIÉTEZ-NOUS !! QUE J’AILLE RÉGLER MOI-MÊME SON COMPTE A CES PETITS C… Pardon je m’égare.
Enfin, l’impuissance, voir l’aveuglement des certains professionnels du corps enseignant… le « ça ne se passe pas dans mon lycée, mais sur facebook« , m’est resté en travers de la gorge. Je ne parle pas du Directeur qui a vu cette jeune fille au sol et qui… n’a rien fait. Ses agresseurs ont pu compléter le tableau en ajoutant « t’as vu, même le proviseur s’en fiche de toi ». BRAVO LE VEAU.
Ce documentaire m’a bouleversé, je savais qu’il me ferait pleurer. Voir ces parents dont les enfants se sont suicidés témoigner… Mais finalement ce documentaire m’a encore plus ouvert les yeux. Entendre ces jeunes parler de ce qui leur est arrivé, comprendre pourquoi ils ne se déconnectaient pas, pourquoi ils ne disaient rien, écouter leurs conseils… Cela m’a fait un bien fou et m’a motivé encore plus pour en parler à mes louloux.
Mais bon sang quelle horreur ! Quels gâchis ! Quelle tristesse.
26 commentaires
J’ai aussi vu ce reportage, et il m’a aussi bouleversé. Mais m’a fait prendre conscience de bcp de choses et m’a permis d’ouvrir les yeux. Restons vigilants, coûte que coûte. Quel courage pour les familles qui témoignaient après la perte de leur enfant….
Je me suis fait rackettée en CM2. Et harcelée ou plutôt subi du chantage affectif très très fort en terminale.. J’avoue en avoir honte, en terminale on devrait avoir pourtant les ressources pour se défendre..
Merci d’en parler!
J’avoue que je ne regarderais pas le reportage car j’ai déjà tellement peur de tout que cela rajouterait une angoisse.
Ensuite les enfants savent très bien qu’il ne faut jamais se laisser se faire embêter et ils me connaissent très bien pour savoir que je suis vigilante à tout leur entourage.
Après il ne faut jamais dire jamais, et je reste bien entendu vigilante.
Ah le harcèlement… Vaste sujet dont ma fille a été victime l’an dernier (CE2), dans une école privée dont les frais coûtent une fortune (on se croyait à l’abri au privé…erreur!). Cela a débuté en novembre 2013. J’ai avisé la maîtresse, une fois; deux fois puis à la troisième fois, devant les « oh, mais c’est juste des histoires de petite fille », la moutarde m’est montée au nez.. Non ce n’est pas des histoires de petite fille lorsque l’enfant (ma fille en l’occurrence) ne veut plus aller à l’école; lorsqu’elle pleure et est isolée car la gamine va dire aux enfants de la classe qu’il ne faut plus parler à Charlotte car c’est – entre autres – une voleuse (faux en plus); des « dégage » à tout va; qu’elle met la doudoune de ma fille à terre et s’essuie les pieds dessus; qu’elle met des coups de paire de ciseaux dans ses gants; qu’elle met son bonnet à la poubelle; qu’elle va lui dire que telle autre petite voulait sa mort etc. etc. La Maîtresse n’a rien FAIT. Alors j’ai réglé le problème moi-même sous les yeux horrifiés d’une autre maîtresse car évidemment, en tant que parents, nous ne devons pas enguirlander les autres enfants dans la cour en plus, devant tous les autres enfants! Par chance, la gamine a foutu la paix à ma fille après que je sois aller la disputer… pour s’en prendre à une autre de la classe! La mère de cette autre petite est allée voir également la maîtresse qui lui a ressorti le même discours « ce sont des histoires de petite fille »… Ce ne sont plus des histoires de petite fille à ce state-là! Alors tous les jours, mes enfants ont droit à « quelqu’un t’a embêté aujourd’hui? » et au moindre problème, la maitresse de mon fils de CP (car cette année il y a un potentiel de problème dans la classe de mon fils – un enfant très violent et la direction ferme les yeux malgré les plaintes de parents.. jusqu’à jeudi dernier où à cause du violent en question, un enfant a fini à l’hôpital avec 5 points de suture et lunettes cassées) est avisée que j’atterris dans la cour! Avec tout ça, je n’ai plus aucune confiance dans le corps enseignant…. public ou privé! Et je suis à l’affût.. tout le temps!
oui tu as raison d’être à l’affût.
Ca m’a fait le coup avec une petite au conservatoire. Elle en embêtait plus d’une. Maltraitances physique et psycho + moqueries face au groupe qui n’avait pas le droit de venir en aide à l’enfant maltraité.
Je peux te dire que je suis pas passée par la Prof qui ne gère pas les vestiaires mais par la responsable du Conservatoire puis dans la foulée le Directeur, avec menaces de porter plainte à la Police si une solution immédiate n’était pas trouvée. De mon côté, oui j’ai fait la mère poule en accompagnant ma fille aux vestiaires. Et bien je peux te dire que les gamines sont bien contentes qu’un adulte soit présent pour les materner et écouter leurs problèmes de la journée et entre autre aussi pour leur faire leur chignon. Au moins elles ne se font pas gronder par la Prof dès leur entrée sur le tapis de danse… Elles grandissent oui mais pas au point de ne plus vouloir nous voir ; pas encore 😉
Vous avez tout dit! 🙁
heu plusieurs questions.
1. Tu as ce type d’échos sur les collèges de ta liste ? Moi non c’est pour ça d’ailleurs qu’ils sont dans ma liste, j’ai peut-être mal creusé ou mis la tête dans le sable mais je pensais échapper à ces trucs tout comme moi j’y ai échappé grâce au bon choix qu’avaient fait mes parents.
2. J’ai fait justement un stage ce we avec une psychologue « éducation et thérapie par la musique ». Les enfants l’ont fait cette semaine par hasard en suivant des amis, et j’ai décidé d’approfondir moi perso ce we. Et là tu me fais penser à ce que j’y ai entendu : « Il faut faire attention aux peurs des parents qu’ont retransmet à l’enfant, l’enfant doit se sentir en sécurité, il faut lui expliquer les dangers, le mettre en garde, mais ne pas en faire des tartines, si tu te sens mal oui il faut lui dire pourquoi tu n’es pas bien mais ne pas en faire des tartines. » Elle a pris un exemple extrême, fils de premier ministre l’enfant vivait dans la peur H24. « Non je ne peux pas faire ci ça, je vais me faire kidnapper ». L’enfant vivait dans l’angoisse de façon permanente en attendant le moment où la chose arriverait.
Ce n’est pas possible de vivre ainsi. Les enfants doivent vivre librement et se sentir en permanence en sécurité. C’est à nous de trouver la solution qui fera qu’il n’y a pas ou peu de danger où il se trouve en dialoguant avec les parents mais aussi avec les adultes de l’école…
« qu’on retransmet » évidemment…
Bonjour,
je n’ai pas vu le reportage mais j’aimerais. Le milieu scolaire est d’une cruauté inouï et pas seulement à partir du collège. De notre temps (bonjour mamie !), ce n’était pas rose non plus mais j’ai le souvenir d’adultes présents et qui n’hésitaient pas à mettre les points sur les « i » quand c’était trop (et c’était vite trop !). Aujourd’hui, les adultes présents laissent trop faire à mon goût (surtout en primaire, au collège c’est différent).
Le danger vient surtout du silence de l’enfant et ça il me semble que ça ne s’arrange pas quand ils grandissent ! bonne semaine
Ma fille ainée est de janvier aussi. Entrée en 6° dans un collège pas pire que les autres en septembre 2013, avec 1 an d’avance. au début tout semblait aller bien. Puis petit à petit ça c’est dégradé. Elle et 2 autre enfants (une fille timide et un garçon un peu enveloppé) se sont trouvés en situation de harcèlement, ainsi que la prof de math stagiaire. Ma fille est hypersensible, ne voulait plus aller au collège, maux de ventre en permanence … On a eu plusieurs rendez-vous au collège, avec la prof principale, avec le proviseur … la situation s’est tellement dégradée dans la classe, qu’au mois de mai le principal m’a avouer passer 80% de son temps à gérer cette classe.
Cette année ça va mieux. Le groupe a été réparti dans plusieurs classe et l’effet d’entrainement a été brisé. Ma fille reste cependant marquée par les faits et au moindre pbm relationnel, on est sur le qui-vive.
En même temps, j’ai remarqué que toute cette génération en communique que sur le mode « je te clashe »/ »je te dis que tu es mon/ma meilleur(e) pote pour la vie » c’est super dur à cet age où ils sont en pleine construction de leur personnalité, même pour ceux qui sont « agresseurs » (ne pas oublier que souvent ce sont aussi des gamins en souffrance).
On ne peut pas les protéger de tout, mais il faut en permanence être à l’écoute de tousles petits signes d’alerte. Et au besoin prendre rendez-vous encore et encore, ne serait-ce que pour leur montrer qu’in est là et qu’ils sont important pour nous.
Ah là là… Mes filles sont encore loin du collège, et pourtant je me fais déjà énormément de soucis à ce sujet moi aussi… ! Etant bonne élève, mes années collège n’ont pas été faciles… mais à l’époque Facebook et les portables n’existaient pas, c’était donc plus facile à supporter, on pouvait faire le gros dos… Je suis hyper vigilante là-dessus, d’autant plus que ma grande est bonne élève et manque énormément de confiance en elle, mais effectivement… c’est l’une de mes plus grandes peur pour les années à venir…
Ah oui ça commence à être ma préoccupation du moment avec cette entrée au collège dans un an et demi pour nous aussi… Bravo pour ton article !
Merci pour ton témoignage de ces peurs qui parfois nous paralysent de l’intérieur. Parfois tellement dur ne rien louper… Le harcèlement moral est de plus en plus présent dans les cours de récré, et malheureusement les conséquences peuvent être dramatique. Comment donner les ressources à nos enfants pour qu’il ne se sentent pas menacer et osent venir se confier. Merci pour ton article
Vaste sujet de multiples preocupations. J’étais déjà un peu angoissée par l’entrée au primaire du grand un peu réservé, mais finalement ça s’est bien passé. Le petit ça a l’air d’aller aussi. Maintenant le college pour le grand a la rentrée prochaine et tellement de choses sur lequel le mettre en garde ….comment faire ????
J’avoue que j’ai misé et mise toujours beaucoup sur le sport et notamment le sport collectif pour la confiance en soi, l’affirmation, le respect des autres sans compter que cela multiplie les « réseaux » de connaissances et a mon sens est facilitateur pour l’intégration …mais je sais que ça ne sera pas suffisant pour faire face aux multiples tentations / aggressions possibles de l’adolescence et de la période college … 👿
AU SECOURS, UN MANUEL pour dire comment aborder tout àa et mettre en garde sans le « saouler » ni lui faire peut …. 👿
j’ai une piste, je le lis et je reviens en parler !!
je suis professeur principal en 5e et c’est vrai que chaque année je dois gérer des problèmes de harcèlement entre élèves (surtout les filles à cet âge mais ce n’est pas une généralité j’imagine). J’apprends presque toujours ces situations par les parents (parfois par d’autres élèves de ma classe). Harcelemnt pas tjrs visible en classe car effectivement sur les reseaux sociaux et les portzbles (harcelement via sms, très frequent) et entre élèves de classes différentes. C’est effectivment terrible et choquant mais nous n’ignorons jamais ces problèmes et souvent lorsque les élèves et leurs parents sont convoqués, ces agissement cessent et les élèves deviennent même parfois amies. Bref’ je voulais juste dire que ça existe, il faut être très vigilants mais ce n’est pas une fatalité, il faut en parler aux professeurs, aux autres parents. Les élèves harceleurs sont aussi des enfants à qui on peut faire comprendre le mal qu’il font. Effectivement, le problème est de faire parler les enfants à un adulte Et de ne jamais heister à relayer l’information Lorsque l’on entend parler d’une situztion de harcelement.
ce reportage a fait parler.
c’est une angoisse pour moi aussi. Et cela dès la première rentrée.
Pour l’avoir vécu (mon témoignage : http://doublerose.over-blog.com/2015/02/poil-de-carotte.html) et en subir encore aujourd’hui les stigmates, je sais que le harcèlement peut avoir un effet destructeur…et encore je m’en suis sortie. L’université fut un havre de paix pour moi. Mais j’avais vécu le collège et le lycée comme une galère.
Mais j’ai aussi été instit…et malgré le fait que j’y étais attentive, j’ai vu tard qu’une situation de harcèlement c’était installée. Pas facile de comprendre que l’on n’est plus uniquement dans de la chamaillerie entre deux filles sur le thème de « t’es plus ma copine ». Et une fois que harcèlement « diagnostiqué » les enseignants sont aussi démunis : quelle démarche pédagogique à mettre en place?
Coucou !
Comme je comprends tes inquiétudes et notamment pour la rentrée en 6eme … Et pour nous c’est la rentrée prochaine. On est aussi beaucoup dans le dialogue et comme on a eu des « petits soucis » cette année, on gérer et montrer que nous étions là et que nous intervenions sans être aveuglés par notre amour maternelle … Un peu quand même
Oups … Il n’y pas tout mon message
Coucou !
Comme je comprends tes inquiétudes et notamment pour la rentrée en 6eme … Et pour nous c’est la rentrée prochaine. On est aussi beaucoup dans le dialogue et comme on a eu des « petits soucis » cette année, on gérer et montrer que nous étions là et que nous intervenions sans être aveuglés par notre amour maternelle … Un peu quand même 😉
Inquiète alors que nous sommes à la campagne que le collège est dans notre village, je n’ose pas imaginer mon état si nous étions dans une plus grande ville. Mais il semble que les problèmes soit les même 🙁 Bon courage et dis toi que le Cm2 peut être un petit avant goût du collège !!!
Bises
Augustinelou
Je n’ai pas encore d’enfant mais j’avoue que tout ça ne rassure pas … quand je vois ce qu’il se passe maintenant je me demande comment ce sera dans 10 ou 15 ans !
Bonjour,
Je suis tombée sur votre Blog en voulant créer le mien et recherchant des idées, des infos… bref…
J’ai été plus qu’attirée et intéressée par votre billet et tous ces commentaires ! Notre vie scolaire (enfin celle de nos parents et grands parents !) était vraiment moins compliquée à l’époque sans portable !!!
A quand une école primaire, un collège, un lycée sans portables autorisés ??!!
Bon sang, nous parlons de HARCELEMENT à l’aide des SMS, MMS, photos, vidéos, facebook et ainsi de suite !!
Le harcèlement est tout de même punissable au regard de la LOI !
ET TOUT CELA SE PASSE PAR LES SMARTPHONES (de plus en plus chers) que les « petits chérubins » se voient offrir par leurs parents adorés et adorants !!
Alors comment cela se fait que les enfants soient encore autorisés à avoir ce genre de technologie à l’école ??
« Oui, mais nous voulons que nos enfants puissent nous joindre si besoin », « sinon ils sont moqués de leurs camarades », …
Personnellement, si je voulais joindre ma mère depuis l’école j’allais à la vie scolaire et je demandais à passer un coup de téléphone!
Mais bon, ok, si VRAIMENT ça vous semble inévitable, pourquoi pas… MAIS un petit téléphone portable, de base, sans appareil photo, sans internet, avec 1h de comm et 10 sms suffirait amplement !! Et freinerait considérablement les « dérapages sur la toile », la circulation des « photos honteuses »….
Quoi, ce n’est pas possible ??!! Ah bon! Mais on peut faire tant de choses de nos jours, mettre un brouilleur dans un établissement c’est pas possible ?
Ahhhh… les adultes aussi seraient embêtés ? … ahhh, bah alors pas de soucis, continuons !
C’est pas comme si dans la vie de tous les jours, la majorité subissait quand certains exagérent.
Quelques exemples:
en classe: 1 ou 2 qui parlent, toute la classe est punie,
dans la rue: 1 maître laisse le « pot-pot » de son chien-chien et 3 personnes marchent dedans,
… j’en ai plein !
Alors priver le corps enseignant de leur technologie pour retirer des outils de harcèlement aux enfants, NON! (c’est ironique, bien sûr, pour ceux qui liraient ce commentaire trop long en diagonale !).
Mais bon, j’dis ça, j’dis rien… Je n’ai pas d’enfants, c’est un choix personnel, et je ne peux donc qu’avoir une idée (oui, vague, si vous voulez) de ce que les parents subissent.
Mais j’ai quand même une mère dont je comprends de plus en plus et de mieux en mieux les angoisses qui ont pu être les siennes lorsque j’étais enfant.
Malheureusement, j’ai peur que les parents soient condamnés à ne voir leurs enfants souffrir que lorsqu’il est trop tard aujourd’hui: une fois diffusée, les informations sont vues et revues, connues et reconnues.
Avant il s’agissait d’actes dans les écoles, mais cela n’était pas vu de 15.000 personnes extérieures et l’impact pouvait être limité.
Aujourd’hui, même en changeant d’école, le problème n’est pas résolu: il y aura toujours « un p’tit malin » ou « une p’tite maline » pour aller chercher l’Info (avec un grand I, c’est Intentionnel, comme pour celui ou celle qui traque la « honte » des autres!).
Quoi qu’il en soit MERCI à tous les courageux qui ont osé parler, MERCI à ceux qui ont osé relayer et soutenir ces courageux et MERCI à tous ceux qui interviendront au lieu de baisser les yeux.
Je garde un souvenir difficile du passage de mon fils en grande section. Réveils en pleurs, cauchemars, peur d’aller en classe… Il n’arrêtait pas de se faire embêter par des garçons dans la cour. Il était inscrit au judo mais comme nous lui avions interdit de se battre, il était dans un conflit intérieur et se laissait faire. Nous en avons discuté avec son instit qui nous a autorisé à lui dire de se défendre. Métamorphose dans son comportement mais nous avons demandé un changement d’école pour la rentrée au CP. Cette année, il est en CM1 et voilà que ça recommence avec un enfant qui se prend pour le caïd de la cour. Jusque là, il se « contentait » de le bousculer, de lui dire des gros mots. Mais la semaine dernière, il lui a donné un coup de pied dans le ventre et dans le genou. Là, j’ai tout de suite sorti le cahier de correspondance, mot à la maîtresse, demande de rendez-vous avec la directrice et surtout, j’indiquais clairement que mon fils avait dès à présent l’autorisation de riposter et de se défendre. Tout cela a été géré entre les enseignants, les animateurs, les enfants et les parents du garçon en question. J’ai de la chance, les choses semblent avoir été prises rapidement en main. Mais combien d’enfants sont victimes de harcèlement ? Combien souffrent en silence et n’osent pas en parler avec les adultes ? Combien vont finir par commettre un acte irréparable tellement ils souffrent ? Alors oui, il faut en parler avec nos enfants, ne pas hésiter à leur rappeler qu’on est là pour eux, que certaines situations ne sont pas normales et qu’on ne va pas laisser des petits morveux faire la loi dans l’enceinte de l’école ou en dehors des murs. Les enfants ne doivent pas hésiter à se mettre à plusieurs pour faire front, montrer qu’ils ne se laisseront pas faire et que l’union peut faire la force. C’est difficile, ça fait peur, mais c’est nécessaire.
Bon courage à tous les enfants qui souffrent et tous les parents qui se sentent impuissants !
[…] d’aggraver ce processus du « toujours plus tôt, toujours vite ». Et le harcèlement bon sang […]
Ah merci ! je vais de ce pas regarder le reportage, avec Grand Monstrou au collège, je suis à fond dans ce thème en ce moment.
je viens d’ailleurs de lire un très bon roman sur le sujet : http://www.vivelespestes.fr/les-regards-des-autres-roman/ je vais même le recommander à la prof de Français de mon GM.
[…] suivent mon quotidien. Et si j’ai bien lu tous vos commentaires sur mes billets consacrés au harcèlement (Te laisse pas Faire), à la prise d’autonomie… vous avez pour la plupart les mêmes […]