Quand le mois de juin joue les prolongations

Je ne reviendrai pas sur ce mois de l’horreur. Ce qui me rassure c’est la tête de mes collègues mamans. Pardon, mais ça fait du bien, sur le trottoir devant l’école, d’entendre parler de stress et de marathon – et d’enfants fatigués/fatigants. Je me sens moins seule. Enfin ça, c’est quand je parviens à atteindre l’école avec au moins 4 minutes d’avance.

Je ne parlerai pas de « Mère Parfaite ». Elle a fait les gâteaux pour la kermesse, tenu un stand sous un soleil de plomb, coiffée, manucurée et SOURIANTE, elle a déjà le visage hâlé, sans tâche,  ses jambes sont légèrement dorées – et épilées, son garçon n’a pas passé son temps à hurler dans la cour en brandissant un pistolet en plastique gagné à l’aide des coupons de jeux tombés des poches d’autres enfants, ni une fille qui s’explose le coude déjà blessé 2 fois en moins d’une semaine, dès les 10 premières minutes de la fête en faisant la queue à une misérable pêche aux canards.

Ah ba si tiens finalement : parlons-en. Avec nos copains parents « normaux » –  comprendre ceux qui ont squatté avec moi le stand buvette, également fournisseur officiel de gâteaux maison, mais aussi de BONBONS – nous nous demandions, à juste titre il me semble, par quel étrange phénomène, il n’était point possible d’obtenir de petites bières. Nan parce que bon, là, du coup, l’eau aromatisée café toute l’après-midi et les bombecs des gamins… bof quoi.

Enfin, c’était plutôt constructif comme après-midi. Nous avons mis en place un plan pour l’an prochain. Un tour de garde permettant donc, à tour de rôle, de profiter d’un peu de temps libre l’extérieur de l’école, suivez mon regard. Un peu finalement comme un stand à tenir quelques minutes, mais juste « de présence ». Et puis une glacière. Avec quelques bières blanches dedans.

Oh ça va hein !

Nous sommes le 27. Le mois de juin se termine dans 3 jours.

Le temps d’un mariage (demain)(non, pas le mien)

Le temps du passage de grade au judo (dimanche). À nous bientôt la force orange vraisemblablement.

Le temps d’une sortie scolaire de fin d’année et donc deux pique-niques à préparer (lundi)

Mais le mois de juin joue les prolongations.

Déjà parce que la cuisine n’est toujours pas finie.

Et parce que le p’tit grand aura officiellement 7 ans mardi 1^er juillet. Et que j’aurai officiellement 10 ans de plus le lendemain soir quand j’aurai accueilli, dans la joie, la bonne humeur et l’improvisation totale, 6 enfants du presque même âge à la maison.

Le dieu de Météo France nous lâche pour le mariage (pluvieux, heureux, nous dirons, mais j’aurai bien mis une p’tite robe pour gambader gaiement dans le jardin des mariés moi), s’il pouvait se ramener mercredi, avec son pote le soleil, comment vous décrire le degré de ma reconnaissance (éternelle)…

Je n’ai RIEN préparé, je n’ai RIEN acheté (à part un paquet de cartes de foot, on en reparlera tiens de ces # %$ »£ de cartes de foot)

Cela va imparfaitement bien se passer.